La seconde réalisation de l’actrice Olivia Wilde était très attendue au Festival du cinéma américain de Deauville. Projeté en clôture dans la section « Premières », le long-métrage avait déjà beaucoup fait parler de lui : du le début du projet avec le départ de Shia LaBoeuf du casting, jusqu’à la projectio du film en avant-première à la Mostra de Venise, lors de laquelle des rumeurs de mésententes entre l’actrice Florence Pugh et Olivia Wilde ont fait le buzz.

Revenons-en à l’essentiel : le film ! Dans l’Amérique des années 50, une communauté isolée vit dans le désert californien, au coeur d’une cité parfaite, du moins en apparence. Lorsque l’une des épouses disparaît brutalement et tragiquement, Alice (Florence Pugh) se met à douter. Son fondateur (interprété par Chris Pine) est également l’employeur de tous les maris de la communauté (parmi lesquels Harry Styles), tandis que les femmes se consacrent à leur vie de famille et à leur intérieur.

Une succession de belles images, des femmes perturbées qui font de la danse classique, quelques pas de danse de Harry Styles repris en boucle… Le film divise la critique, et j’étais également plutôt agacée à la sortie de la projection. Après l’avoir laissé décanter, je réalise que la clef avec film est de ne pas s’attacher à l’intrigue ni à certains éléments grossiers, mais de le voir comme une oeuvre hommage à des coups de cœur esthétiques de la réalisatrice. Si les références à Black Swan sont les plus évidentes, l’atmosphère oppressante et inquiétante ont été inspirées du grand classique Vertigo, mais aussi de Rosemary’s Baby.

Matthew Libatique, directeur de la photographie, s’est appuyé avec Katie Byron, chef-décoratrice, sur le travail de Sim Aarons, connu pour ses photos de la jet-set des années 1950 à 70. Si les décors les plus frappants semblent conçus de toutes pièces, détrompez-vous, ces lieux existent réellement : les Canyon View Estates sont l’impasse où vivent les protagonistes, la Volcano House (sorte de vaisseau spatial au sommet d’une colline est le QG du mystérieux Projet Victory, et le Cicada Restaurant and Lounge et le restaurant Doll House de Palm Springs correspond au night-club.

Tout ce travail esthétique ne tiendrait pas sans le jeu sans faille des acteurs principaux, à commencer par Florence Pugh qui porte littéralement le film en semblant si convaincue par l’intrigue que l’on finirait presque par l’être également. A ses côtés Olivia Wilde, Harry Styles et Chris Pine sont tout aussi investis et juste dans leur interprétation.

21 septembre 2022 – 2h03

À la mort de son père, éditeur célèbre, Jeanne Drahi emménage dans la demeure familiale en compagnie de son mari, Marcel Bellmer, écrivain à succès, et de leur fille. Mais une étrange jeune fille, Gloria, va s’immiscer dans la vie de la famille et bouleverser l’ordre des choses…

Ce nouveau long métrage de Fabrice Du Welz a plusieurs degrés de lecture. Le thriller frôle parfois l’horrifique, mais il y a également une réflexion sur le couple que le réalisateur décrit comme « un film sur la difficulté de vivre à deux et l’impossibilité d’être seul. » Les secrets au sein du couple, les mensonges, la perte de désir, autant de thèmes qui l’ont également inspiré. Passionné par les thrillers sexuels des années 1990 comme Basic Instinct, JF partagerait appartement, Fabrice Du Welz admet avoir conservé son côté gothique et romantique mais en les exploitant dans un thriller plus accessible.

Le travail sur l’image très géométrique, la lumière inspirée des peintres flamands (une seule source de lumière), l’utilisation du Super 16 confèrent une vraie richesse à l’image.

Benoît Poelvoorde qui a enfin accepté de tourner avec Fabrice Du Welz est très bon dans ce rôle a contre-emploi, lui si souvent considéré à tort comme uniquement un amuseur. En confiance aux côtés de son amie de longue date Mélanie Doutey, il joue les scènes les plus dérangeantes avec un naturel déconcertant.

En dépit de tous ces éléments, le suspens ne prend pas. La chute semble rocambolesque, les effets spéciaux ratés, et l’hommage au cinéma vire à la parodie…

Thriller – The Jokers –

Une ancienne boxeuse se lance dans le combat de sa vie lorsqu’elle part à la recherche de sa sœur disparue. Elle prendra tous les risques pour la retrouver.

Josef Kubota Wladyka avec dans le rôle principale la championne du monde de boxe Kali Reis et à ses côtés : Kevin Dunn et Lisa Emery. L’héroïne se lance à la recherche de sa sœur disparue, prenant tous les risques pour la retrouver. Un thriller prenant mais classique, et donc la fin laisse perplexe.

Le film était projeté en compétition lors du Festival du cinéma américain de Deauville en septembre 2021.

Sortie en salles le 22 février 2022 – 1h25

Ce nouveau film de et par Sean Penn était présenté en compétition au Festival de Cannes et en première au Festival du cinéma américain de Deauville. Il est inspiré du roman autobiographique de Jennifer Vogel « Flim-Flam Man: A True Family History » : cette jeune femme qui admirait son père quand elle était petite tentera une fois adulte de reconstruire sa relation avec lui. Elle se retrouvera en difficultés en découvrant ses activités de braqueur et de faussaire alors qu’elle début une carrière de journaliste d’investigation.

Un film qui semble avant tout réalisé par un père pour mettre sa fille Dylan Penn en valeur. Sean Penn essaye en effet depuis des années de faire décoller sa carrière d’actrice. S’il n’y a rien à redire au jeu de la jeune femme, qui a d’ailleurs reçu au Festival de Deauville un prix du Nouvel Hollywood, la réalisation est-elle en revanche très fatigante. Les longueurs, les effets de style, les changements d’époques…

Dylan Penn a reçu un prix du Nouvel Hollywood au Festival de Deauville © Deauville, on t’aime !

Cette mise en abîme de leurs relations donnent plus l’impression d’une psychanalyse en devant caméra et ‘une promotion familiale, en reléguant au dernier plan l’histoire dont être censé être tiré le film. Rappelons que Sean Penn avait été hué à Cannes en 2016 lors de la présentation de The Last Face. Ce n’est pas cette nouvelle réalisation qui changera la donne. Espérons que l’exercice ne soit pas contreproductif pour sa fille.

Sortie en salles le 29 septembre 2021 – Le Pacte

Bill Baker (Matt Damon) est un foreur de pétrole taiseux et taciturne qui a longtemps négligé sa famille. Il décide de faire le voyage de l’Oklahoma jusqu’à Marseille pour aller voir sa fille Allison (Abigail Breslin), dont il n’a jamais été proche, mais qui est incarcérée pour un meurtre qu’elle affirme ne pas avoir commis. Quand Allison lui parle d’un nouvel indice susceptible de l’innocenter, Bill se retrouve confronté à la barrière de la langue et à un système judiciaire complexe qu’il ne comprend pas. Avec l’aide de Virginie (Camille Cottin),une comédienne rencontrée par hasard, il se met en tête de s’occuper lui-même de l’affaire et de prouver l’innocence de sa fille.

Ce thriller en partie inspiré de l’affaire Amanda Knox, cette étudiante américaine condamnée en 2007 pour le meurtre de sa colocataire en Italie. Le réalisateur Tom McCarthy souhaitait alors réalisé un polar méditerranéen, inspiré notamment des romans d’Andrea Camillieri (et son célèbre commissaire Montalbano). Il a trouvé la cité phocéenne cinématographique, mais la première mouture de son scénario écrit avec Marcus Hinchey ne le satisfaisait pas, notamment à cause d’un manque de profondeur dans les relations humaines entre les personnages. Il a alors délaissé ce projet au profit de Spotlight qui a remporté l’Oscar du meilleur film. En reprenant le scénario sept ans plus tard, ce qui avait été écrit sous la présidence Obama semblait différent sous l’ère Trump… Tom McCarthy a alors sollicité deux scénaristes français : Thomas Bigegain et Noé Debré, qui avaient déjà collaboré ensemble pour Dheepan, pour retravaillé le scénario.

Pari réussi pour cette équipe car au-delà de l’aspect thriller, c’est avant tout l’aventure humaine qui prime ici : la relation de Bill avec ces trois femmes : Virginie, qui est son guide dans un pays où le système judiciaire est si différent du sien, un pays dont il ne connaît pas la langue, où il n’a que peu de repères. Sa fille Allison (Little Miss Sunshine) avec laquelle il a une relation conflictuelle mais qu’il veut aider. Et enfin mais surtout la petite Maya, avec laquelle il développe une relation extrêmement touchante, qui offre des moments d’une drôlerie et d’une tendresse absolues. Cela semble si naturel pour Lilou Siauvaud qui interprète pourtant ici son tout premier rôle que l’on peine à le croire. Cette relation père-fille qu’il développe avec cette petite fille lui permet de découvrir et compensé ce qu’il n’a pas partagé avec sa propre fille.

Un autre personnage crucial du film est la ville de Marseille. La différence entre la platitude de Stillwater et la cité française a été mise en valeur par le directeur de la photographie Masanobu Takayanagi. Les scènes américaines ont été filmé en plans-séquences alors que c’est le tournage caméra à l’épaule qui a été adopté pour Marseille. Le metteur en scène précise qu’il voulait « qu’on sente le poids et l’immobilisme de la vie de Bill dans cette région à travers un certain style de mise en scène. Ensuite, à Marseille, je tenais à ce qu’on ressente l’énergie du tournage à l’épaule et la vitalité de la ville. Cela correspond à ces deux mondes que traverse le film. »

Tom McCarthy, qui a débuté comme acteur dans des séries télévisées (Ally McBeal, Boston Public..) puis dans des long-métrages sous la direction de George Clooney (Good Night, and Good Luck) ou Clint Eastwood (Mémoires de nos pères), a réalisé un premier film en 2003 qui avait remporté plusieurs prix au Festival de Sundance. Avec Stillwater, on retrouve la magie qui opérait déjà entre les personnages dans The Visitor, Grand Prix du 34e Festival du Cinéma Américain de Deauville. La projection en première était une bien façon d’ouvrir cette 47e édition du Festival.

Le film est présenté à Cannes en hors-compétition au Festival de Cannes.

Sortie en salles le 22 septembre 2021 – 2h20 – Universal Pictures

Cette série belge et néerlandaise réalisée par Nico Moolenarr est unique en son genre. Non par le thème mais par son traitement. Et elle vaut définitivement le détour.

Inspirée de fais réels, la première saison se déroule dans le Limbourg, une province belge devenue une plaque tournante du trafic d’ecstasy. Pour tenter de démanteler un trafic, deux agents : Bob (l’acteur belge Tom Waes) et Kim (l’actrice néelandaise Anna Drijver), vont infiltrer le camping dans lequel réside l’un des plus gros dealers : Ferry Bouman (Frank Lammers). Cette histoire est inspirée de l’arrestation de Janus van W, un grand baron de la drogue aux Pays-Bas et qui vivait dans un chalet à Lommel en Belgique. Il a été arrêté par deux agents sous couverture. Pour ses activités criminelles, l’homme a été condamné à 14 ans de prison.

« Undercover » est la preuve que pour faire de bonnes réalisations, séries ou films, le budget n’est pas un élément indispensable. Avec un scénario bien ficelé, du suspens, de l’action, des cliffhangers nombreux, une bonne dose d’humour belge, qui fait son effet grâce aussi à l’interprétation des acteurs, la série se révèle redoutablement addictive. Les personnages mêmes les plus « barrés » parviennent par moment à devenir attachants. Enfin, la série ne se concentre pas uniquement sur la partie thriller puisque la vie personnelle des personnages influe sur chacun.

Elle était d’ailleurs nommée au tout premier festival Canneséries en 2018. Diffusée plus d’un an plus tard sur Canal+, elle a ensuite rejoint le catalogue Netflix, sur lquelle vous pourrez également regarder … la saison 2 !

Car oui il y a une saison deux, différente mais tout aussi efficace, qui se déroule cette fois chez des frères belges qui se livrent à un traffic d’armes.

La saison 3 est également désormais disponible sur Netflix.

Source : https://ayther.fr/

Ce 9 février, vous pourrez profiter d’une sortie cinéma … à la télévision avec Canal+ qui diffuse en prime time « THE NEST », long-métrage qui a remporté trois prix au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

Dans les années 1980, Rory (Jude Law), un ancien courtier Londonien installé aux Etats-Unis, convainc son épouse américaine Allison (Carrie Coon) et leurs deux enfants de quitter le confort d’une banlieue cossue des Etats-Unis pour s’installer dans son Angleterre natale. Persuadé d’y faire fortune, Rory loue un vieux manoir en pleine campagne où sa femme pourra continuer à monter à cheval. Mais les affaires ne se développent pas comme espéré, et l’équilibre familial se fissure.

« The Nest » est le second long-métrage de Sean Durkin, après « Martha Marcy May Marlene » qui lui a permis en 2011 de remporter le Prix du meilleur réalisateur au Festival de Sundance. Le réalisateur est également connu comme producteur pour « Afterschool » d’Antonio Campos, « Two Gates of Sleep » d’Alistair Banks Griffin (2010) et « James White » de Josh Mond (2015), tous présentés en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

Et c’est dans l’édition très spéciale de 2020 de ce même Festival que « The Nest » a remporté le Grand Prix, le Prix de la Révélation et le Prix de la Critique. Un hold-up donc, qui est pourtant surprenant.

Tout à la fois critique de l’ambition sociale, de la recherche absolue d’ascension et de la destruction progressive d’une vie familiale, le réalisateur a aussi instillé une part de fantastique. Mais une petite part seulement et c’est bien là le problème. Cette grande demeure vide et parfois étrange aurait été un terrain de jeux propice à ce genre qui n’est finalement pas du tout développé. Ainsi à force d’hésiter entre plusieurs genres : drame, thriller et fantastique, le spectateur se perd et reste totalement sur sa faim. Ce qui est d’autant plus dommage avec un tel casting, tout particulièrement Carrie Coon qui montre dans ce premier grand rôle au cinéma toute l’étendue de son talent.

Un riche homme d’affaires, Victor Genovés (Luis Tosar), propriétaire d’un grand groupe de médias, se trouve soumis à un chantage par un groupe se faisant appelé « les Spadassins de Midas« , « Los Favoritos de Midas » en espagnol, titre original de la série. Le chantage apparaît sous la forme de lettres charmantes lui expliquant très simplement que s’il n’accepte pas de payer 50 millions, des personnes qui lui sont totalement étrangères mourront régulièrement. En parallèle, une journaliste (Marta Belmonte) travaillant pour un média publie un article sur un scandale financier.

La série espagnole a été écrite et réalisée par Mateo Gil, réalisateur du film « Blackthorn » et lauréat du Goya du meilleur scénario original pour « Agora ». Elle a été co-réalisée par Miguel Barros qui avait travaillé avec Mateo Gil sur « Blackthorn ». Il s’agit d’une adaptation d’une nouvelle de Jack London dont le titre original est The Minions of Midas. Le roi Midas était « un roi maudit qui transformait tout ce qu’il touchait en or. »

D’abord publiée dans les Pearson’s magazine en 1901, le récit sera ensuite repris dans le recueil Moon-Face and Other Stories en septembre 1906. L’auteur y critique l’avidité capitaliste. L’autre particularité est que la masse inconnue du groupe exerçant le chantage se montre dépourvue de sentiments et d’empathie, tandis que les riches capitalistes sont eux en proie à un sentiment de culpabilité et font preuve de sensibilité, alors que dans les écrits sur ce thème c’est généralement l’inverse qui est décrit.

Le récit est transposé à Madrid à notre époque. L’adaptation est relativement fidèle reprenant les lettres adressées au personnage principal et qui jalonnaient déjà le récit initial. Cette critique de la société constitue un bon thriller, porté par l’excellent acteur Luis Tosar qui incarne le personnage principal. Outre de nombreuses interprétations dans des productions espagnoles, notamment en 2003 dans « Ne Dis Rien » qui lui vaudra le Goya du Meilleur Rôle Masculin, Luis Tosar a également brillé dans des productions internationales : en chef de cartel face aux côtés de Colin Farrell et Jamie Foxx dans « Miami Vice – Deux flics à Miami » de Michael Mann en 2006 ou dans « The Limits of Control » de Jim Jarmusch. Plus récemment, en 2010, il a remporté un grand succès pour sa performance dans « Cellule 211 ».

Il est entouré de deux bons seconds rôles Marta Bemonte et Wille Toledo.

**Attention SPOILER en dessous :

Si la fin pourra vous laisser sur … votre faim, sachez que l’absence de révélation concernant les auteurs du chantage est conforme au récit dont la série est adaptée. Néanmoins si cela peut passer dans un récit écrit il est vrai que dans une série nous avons maintenant l’habitude que tout nous soit montré et expliqué. Ce qui manque peut-être de précision en revanche est l’absence de réaction du héros à la mort de la journaliste dont il était a priori amoureux.

Disponible sur Netflix depuis le vendredi 13 novembre 2020

*Source : Editions Libertalia

Le jeune Daniel (Cress Williams), fils d’un Marine, perd sa sœur aînée victime d’un assassinat. Quinze ans plus tard, le jeune homme est garagiste et espère suivre les traces de son père. Il fait la connaissance de Cassie, lycéenne douée et pétillante en dernière année. Une relation amoureuse va naître entre eux, mais l’ombre des drames passés plane au-dessus d’eux.

Ce drame est la quatrième réalisation du scénariste et réalisateur Kerem Sanga, qui avait été récompensé en 2016 au Festival de Sundance pour son long-métrage First Girl I Loved.

L’intrigue débute bien et serait plutôt intéressante, d’autant qu’elle est bien interprétée. Néanmoins l’un des éléments principaux est deviné très vite, et les ficelles deviennent trop grosses, perdant en crédibilité à la fin.


1h47

Emma vit à New York. Brillante oenologue, cette célibataire de trente-deux ans cherche l’homme de sa vie. Matthew lui vit à Boston, est veuf, et père d’une petite fille dont il s’occupe seul dans sa jolie maison typique.

Ils vont se rencontrer grâce à un e-mail et organiser un rendez-vous à Manhattan. S’ils y vont bien le même jour à la même heure, et dans le même restaurant, ils ne se croiseront pas.

L’un d’eux ment-il ?

Outre la distance physique, un décalage temporel les sépare comme vous l’aurez sans doute compris. Les lecteurs qui ont vu le film « Entre deux rives » avec Keanu Reeves et Sandra Bullock le comprendront encore plus rapidement. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, sinon il n’y aurait pas plus de cinq cent pages dans ce roman. En effet, l’histoire tourne rapidement au thriller, habillement mené comme toujours avec Musso. L’écrivain a l’art de vous menez par le bout du nez jusqu’à ce que vous finissiez son roman !

Si je n’ai pas lu tous ses romans, je peux en revanche affirmer sans hésitation que parmi ceux que j’ai lus, « Demain » m’a semblé au dessus de la mêlée. Outre une histoire à priori invraisemblable et qui finit par sembler totalement réaliste, l’auteur décrit aussi avec sensibilité et intelligence les personnalités et les sentiments de ses personnages. Si Matthew fait face au deuil et à la difficulté de laisser entrer une nouvelle femme dans sa vie, Emma est dépressive et lutte contre un sentiment de solitude permanent et étouffant : « Emma était hantée par la solitude et l’insécurité affective . Chaque soir, elle se sentait un peu plus anéantie par la perspective de rentrer chez elle sans avoir personne à retrouver (…) Depuis l’adolescence, elle guettait, elle attendait cet homme qui serait capable de la comprendre. Mais il n’était pas venu. Et la certitude qu’il ne viendrait plus la minait ».

Editions Pocket – 544 pages