La fermeture prolongée des salles de cinéma en France durant cette crise sanitaire a notamment pour conséquence un embouteillage de films qui attendent désespérément une lumière au bout du tunnel, et une date de sortie en salles qui pourra enfin être tenue. En attendant, la liste des films en attente ne cesse de s’allonger. Certains choisissent de reporter progressivement la date, tandis que d’autres changent d’option, avec une sortie directement en vidéo à la demande ou streaming, sans passer par la case désormais trop incertaine de la salle de cinéma.

C’est ce qu’a décidé Douglas Attal, le réalisateur de Comment je suis devenu un super-héros, présenté en clôture du Festival du Cinéma Américain de Deauville en septembre 2020, et dont la date de sortie initialement prévue en octobre 2020 a d’abord été repoussée à décembre 2020, puis avril 2021. Le réalisateur a déclaré dans le communiqué de presse annonçant la sortie du film sur Netlfix le 9 juillet 2021 : « La diffusion sur Netflix m’a semblé être une opportunité exceptionnelle pour toucher de nombreux spectateurs à travers le monde. Netflix a contribué à renouveler le genre super-héros avec des séries comme « Daredevil » ou « Jessica Jones ». L’idée de toucher ce public me semble particulièrement excitante ! »

La fiction se déroule à Paris. Dans une socié­té où les sur­hommes sont bana­li­sés et par­fai­te­ment inté­grés, une mys­té­rieuse sub­stance pro­cu­rant des super-pou­voirs à ceux qui n’en ont pas se répand. Face aux inci­dents qui se mul­ti­plient, les lieu­te­nants Moreau et Schaltz­mann sont char­gés de l’enquête. Avec l’aide de deux anciens jus­ti­ciers, ils feront tout pour déman­te­ler le tra­fic.

Source : Premiere.fr https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Finalement-Comment-je-suis-devenu-super-heros-sortira-directement-sur-Netflix 20 avril 2021, Sylvestre Picard

Perdrix est la première réalisation de Erwan Le Duc, une comédie romantique qui surprend, loin des sentiers battus du genre.

Pierre Perdrix (incarné par Swann Arlaud) est gardien de la paix dans les Vosges. Il mène une existence très -très- calme avec sa mère (Fanny Ardant), animatrice d’une émission de radio nocturne, son frère (Nicolas Maury) professeur et passionné par l’étude des lombrics, et sa nièce, qui cherche par tous les moyens à intégrer un pensionnat loin de cette famille originale.

La vie de Pierre va se trouver bouleversée par l’arrivée de la très fantasque Juliette Webb (Maud Wyler) dans sa gendarmerie, suite au vol de sa voiture par une nudiste membre d’un groupe révolutionnaire. La jeune femme a également perdu dans ce vol des dizaines de carnets, journaux intimes qu’elle tient depuis sa plus tendre enfance.

Il y a une inspiration de Wes Anderson dans cette comédie qui frôle souvent avec l’absurde. Juliette, aussi extravertie que Pierre est introverti, va le réveiller, le surprendre puis le séduire par sa vie et son énergie communicatives. On assiste à la naissance de cet amour dans un mélange de scènes improbables.

Que l’on adhère ou pas, on ne peut qu’admirer le style singulier du réalisateur/chroniqueur sportif et le jeu des acteurs, emportés dans cette mise en scène sans répit.

Le film était présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, et dans la section Panorama du Festival du Film Romantique de Cabourg.

© Anne-Sophie Rivereau

« Les Hirondelles de Kaboul » est un film d’animation français d’animation réalisé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, d’après le livre de Yasmina Kuadra.

Dans un Kaboul en ruines, aux mains des talibans, Mohsen (interprété par Swann Arlaud) et Zunaira (Zita Hanrot) s’aiment profondément. Jeune femme libre aimant peindre et danser, Zunaira n’aspire qu’à une chose, vivre librement son amour. Leur route va croiser celle de Atiq, homme blessé moralement et physiquement, devenu gardien de prison ou se succèdent les femmes condamnées à mort. Un accident, et leurs vies à tous vont basculer.

Le format de l’animation permet de montrer plus facilement à l’écran des scènes d’une violence et d’une dureté absolues. La douceur et la beauté des dessins ne font qu’exacerber cela, et renforcent le message par contraste.

Les scènes ont été tournées en réel par les acteurs qui étaient même costumés, en support à l’animation.

Le film était présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard. Il sortira le 4 septembre en salles, à voir !