A Amsterdam en 1636, Cornelis, un riche marchand d’épices (Christoph Waltz) désespère d’être de nouveau père avec sa nouvelle et jeune épouse (Alicia Vikander). Il engage un célèbre portraitiste (Dane DeHaan) afin d’immortaliser la beauté de cette dernière. Les deux jeunes gens vont tomber amoureux, cherchant comment vivre leur histoire librement.

Leur salut résiderait-il dans la spéculation des bulbes de tulipes ?

Plutôt bonne spectatrice pour les romances en costumes, le résultat m’a malheureusement déçue. Les reconstitutions sont très réussies, en revanche le scénario manque cruellement d’originalité. Est-ce pour cela que l’on ne ressent même aucune empathie pour les personnages principaux ? La liaison ne nous fait pas vibrer, les drames ne nous tire aucune larme.

Avec un tel casting (Judi Dench en mère supérieure, Cressida Bonas en villageoise, Cara Delevingne) et une belle mise en scène, c’est vraiment dommage.

Après un Homme très recherché présenté l’an dernier au Festival de Deauville, le réalisateur Anton Corbijn revient avec un film sur la relation nouée entre un jeune photographe et James Dean.

Anton Corbijn se défend très nettement d’avoir voulu faire un biopic. Pour lui, il s’agissait avant toute chose « d’étudier un photographe en devenir, […]  la relation qui s’est établie entre les deux hommes […] et l’impact de cette dernière sur leur vie respective ».

Et pourtant, ce film s’apparente beaucoup plus à un biopic qu’il ne semblait le désirer. Comment expliquer autrement les longues phases d’introspection du personnage de James Dean ?..

Si Robert Pattinson est très juste dans le rôle de Steve Docks, il ne semble pas en être de même pour Dane DeHaan (The Ultimate Spiderman 2, The Place beyond the Pines, des Hommes sans loi…) qui interprète ici James Dean.

Durant la majeure partie du film, son jeu semble forcé, et on ne parvient pas à passer outre l’acteur-qui-s’efforce-d’interpréter-un-personnage.

Il expliquait en conférence de presse qu’il a toujours beaucoup aimé cet acteur et que pour cette raison précise il a « d’abord eu des réticences à faire ce film, avant de finalement voir cela comme un défi. » Défi relevé?

Anton Corbijn et Dane Dehann © Anne-Sophie Rivereau

 

Pour l’anecdote, Dane DeHann précisait que le film avait aussi été l’occasion pour lui de découvrir que contrairement aux idées reçues, James Dean n’était pas un excellent jeune acteur en cours; il aurait précisément arrêté parce qu’il en avait marre qu’on lui dise qu’il était mauvais…

Enfin, quand une jeune  femme lui a demandé quels conseils il donnerait aux jeunes acteurs, Dane a simplement répondu de « travailler, trouver une bonne formation, et s’assurer de le faire pour de bonnes raisons ».

Sortie le 09 septembre 2015.