À la mort de son père, éditeur célèbre, Jeanne Drahi emménage dans la demeure familiale en compagnie de son mari, Marcel Bellmer, écrivain à succès, et de leur fille. Mais une étrange jeune fille, Gloria, va s’immiscer dans la vie de la famille et bouleverser l’ordre des choses…

Ce nouveau long métrage de Fabrice Du Welz a plusieurs degrés de lecture. Le thriller frôle parfois l’horrifique, mais il y a également une réflexion sur le couple que le réalisateur décrit comme « un film sur la difficulté de vivre à deux et l’impossibilité d’être seul. » Les secrets au sein du couple, les mensonges, la perte de désir, autant de thèmes qui l’ont également inspiré. Passionné par les thrillers sexuels des années 1990 comme Basic Instinct, JF partagerait appartement, Fabrice Du Welz admet avoir conservé son côté gothique et romantique mais en les exploitant dans un thriller plus accessible.

Le travail sur l’image très géométrique, la lumière inspirée des peintres flamands (une seule source de lumière), l’utilisation du Super 16 confèrent une vraie richesse à l’image.

Benoît Poelvoorde qui a enfin accepté de tourner avec Fabrice Du Welz est très bon dans ce rôle a contre-emploi, lui si souvent considéré à tort comme uniquement un amuseur. En confiance aux côtés de son amie de longue date Mélanie Doutey, il joue les scènes les plus dérangeantes avec un naturel déconcertant.

En dépit de tous ces éléments, le suspens ne prend pas. La chute semble rocambolesque, les effets spéciaux ratés, et l’hommage au cinéma vire à la parodie…

Thriller – The Jokers –

La fermeture prolongée des salles de cinéma en France durant cette crise sanitaire a notamment pour conséquence un embouteillage de films qui attendent désespérément une lumière au bout du tunnel, et une date de sortie en salles qui pourra enfin être tenue. En attendant, la liste des films en attente ne cesse de s’allonger. Certains choisissent de reporter progressivement la date, tandis que d’autres changent d’option, avec une sortie directement en vidéo à la demande ou streaming, sans passer par la case désormais trop incertaine de la salle de cinéma.

C’est ce qu’a décidé Douglas Attal, le réalisateur de Comment je suis devenu un super-héros, présenté en clôture du Festival du Cinéma Américain de Deauville en septembre 2020, et dont la date de sortie initialement prévue en octobre 2020 a d’abord été repoussée à décembre 2020, puis avril 2021. Le réalisateur a déclaré dans le communiqué de presse annonçant la sortie du film sur Netlfix le 9 juillet 2021 : « La diffusion sur Netflix m’a semblé être une opportunité exceptionnelle pour toucher de nombreux spectateurs à travers le monde. Netflix a contribué à renouveler le genre super-héros avec des séries comme « Daredevil » ou « Jessica Jones ». L’idée de toucher ce public me semble particulièrement excitante ! »

La fiction se déroule à Paris. Dans une socié­té où les sur­hommes sont bana­li­sés et par­fai­te­ment inté­grés, une mys­té­rieuse sub­stance pro­cu­rant des super-pou­voirs à ceux qui n’en ont pas se répand. Face aux inci­dents qui se mul­ti­plient, les lieu­te­nants Moreau et Schaltz­mann sont char­gés de l’enquête. Avec l’aide de deux anciens jus­ti­ciers, ils feront tout pour déman­te­ler le tra­fic.

Source : Premiere.fr https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Finalement-Comment-je-suis-devenu-super-heros-sortira-directement-sur-Netflix 20 avril 2021, Sylvestre Picard

Ce vendredi lors de la projection de La rançon de la gloire, Xavier Beauvois, son réalisateur, était présent, ainsi que Michel Legrand qui a composé la musique de ce film. Cette séance avait lieu dans le cadre des « Coups de coeur à Michel Legrand » du Festival.

L’histoire se déroule en 1977 à Vevey en Suisse où Osman -qui vit avec sa fille tandis que sa femme est hospitalisée- accepte d’héberger son ami Eddy (Benoit Poelvoorde), qui sort de prison. Peu avant Noël, ce dernier va avoir l’idée de voler le cercueil de Chaplin afin de demander une rançon à sa famille. Tout ne se déroulera évidemment pas comme prévu…

Le film est en effet porté par la musique, enregistrée dans une église à Budapest par un orchestre symphonique. Xavier Beauvois a demandé à Michel Legrand pour le plan séquence du vol de composer non pas un morceau classique comme il l’avait initialement fait, mais plutôt un jazz classique, lui qui sait selon le réalisateur abolir les frontières entre les genres musicaux mieux que quiconque.

Ce film, très mal distribué, a très peu fait parler de lui. Et pourtant c’est un film très poétique, drôle et touchant à la fois.

 © Anne-Sophie Rivereau

Michel Legrand et Xavier Beauvois © Anne-Sophie Rivereau