Pour sa première réalisation, Nicole Riegel a choisi de relater un drame personnel sur les jeunes filles vivant dans la région des Appalaches. L’histoire se déroule dans sa ville natale de Jackson, Ohio.

Dans ce coin perdu où les usines ferment les unes après les autres, une jeune fille intelligente et vive, Ruth, a l’opportunité de chan­ger de vie en étant accepter à l’université. En l’absence de leur mère incarcérée, et afin de payer les factures et ses futurs frais de sco­la­ri­té, elle rejoint avec son frère aîné une bande de fer­railleurs. Ils tra­vaillent dur la jour­née et volent des métaux pré­cieux la nuit dans les usines fermées.

La réalisatrice a souhaité raconter ici l’histoire des jeunes filles en Amérique qui encore trop souvent peinent à avoir accès à une éducation aussi poussée qu’elles le pourraient, car en l’absence de parents pour subvenir à leurs besoins, ou des fonds nécessaires au règlement de frais de d’université très élevés aux Etats-Unis, doivent renoncer et prendre des emplois peu rémunérés et qui ne nécessitent pas de qualification particulière.

Au cours du film, plusieurs pistes sont lancées qui ne sont finalement pas exploitées, brouillant les pistes mais laissant également une impression d’inachevé, voire même un manque de réalisme.

S’il s’agit du premier long métrage de Nicole Rieger, la scénariste et réalisatrice n’est pas une inconnue dans le monde du cinéma indépendant. Elle fait en effet partie en 2014 de la liste des 25 nouveaux visages de ce dernier, classement établi par Filmmaker Magazine. Elle a bénéficié du soutien du Sundance Institute en participant à des ateliers d’écriture , de musique et de sonorisation. Elle fait cette année partie de la liste des dix réalisateurs à suivre établie par Variety.

Le film était présenté à au 46e Festival du Film de Deauville en première mondiale.

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