Lors de ses recherches pour « La fugitive », son précédent roman, Tracy Chevalier a été fascinée par l’histoire des pionniers. L’auteure a ainsi choisi de consacrer ce nouveau roman à ces derniers, en s’intéressant également aux vergers et à leur culture, aidée pour cela par son mari. Le récit s’ouvre sur un couple d’émigrés, les Goodenough, qui ont importés des plants de reinettes dorées -une variété de pommes- avec eux jusque dans l’Ohio dans un marais dénommé le Black Swamp. Si l’homme aime plus que tout leur goût d’ananas, la femme en revanche les abhorre et n’en attend que l’alcool qu’elle pourra en faire.

Lui transmet cet amour à l’un de ses fils, Robert. Après une tragédie, ce dernier partira tenter sa chance dans l’Ouest. Après plusieurs métiers, il finira par revenir à son premier amour, et travaillera pour un dénommé William Lobb, qui expédie des pins américains en Angleterre où de riches propriétaires rêvent de les voir remplacer les chênes dans leur jardin. Ce personnage a réellement existé et importait des séquoias géants en Grande Bretagne. Autre personnage inspiré du réel: John Chapman, qui a introduit nombre de variétés de pommes aux Etats-Unis. La petite sœur de Robert, Martha, se lancera quant à elle à la recherche de son frère, dans une folle traversée de l’Amérique.

Tracy Chevalier ne nous déçoit pas, avec ce roman qui comporte deux parties assez différentes. Si le thème est sombre, les caractères sont riches et le voyage est beau !

A découvrir

320 pages – Editions de la table ronde – 22,50€

 

Honor Bright, jeune Quaker Anglaise, décide de quitter son Angleterre natale et d’accompagner sa jeune sœur, promise à un ami Anglais installé en Amérique. Elle arrivera malheureusement seule là bas, et devra se construire une vie, dans l’Ohio de 1850.

Tracy Chevalier aborde cette fois le thème de l’esclavage sous un angle totalement inhabituel, celui des fuyards et leur périple pour s’en sortir. Elle déroule un merveilleux roman, sensible, violent, fort qui permet de découvrir cette partie de l’Amérique.

Pour moi, son deuxième meilleur livre après la Dame à la Licorne (oui, meilleur encore que la Jeune fille à la Perle).

373 pages – Quai Voltaire – 22 €