Le nouveau Sin City était projeté hier soir en avant-première en clôture du 40ème Festival.

Dans les personnages principaux vous retrouverez ici Eva Green, Jessica Alba, Josh Brolin, Mickey Rourke, Ray Liotta, Joseph Gordon-Levitt et Bruce Willis. Frank Miller, présent à Deauville pour présenter le film,

Frank Miller (réalisateur de Ronin, Batman: The Dark Knight Returns, Batman: Year One; scénariste de 300) a dédié sa vie aux comics. Imprégné de ce genre depuis sa plus tendre enfance, il a rapidement été surpris par le fait que cet univers était peuplé exclusivement d' »hommes en collants« . Désireux de créer un autre type de personnages, il a choisi de s’intéresser aux polars, et a ainsi pu mélanger les genres.

Il a par la suite pris conscience que ses histoires seraient parfaites à raconter en animation, mais a fait le choix d’un mélange de scènes réelles et d’animation afin de les adapter au mieux. Il précise néanmoins que pour lui, « les romans graphiques resteront toujours les meilleures histoires » et que certains auraient d’ailleurs du rester tels quels, l’adaptation n’étant finalement qu' »un plus« . Dans cette idée, il considère « l’adaptation [comme] une continuité de l’écriture, un simple pas de côté qui ne le fait pas sortir de son média premier, contrairement à l’écriture de scénari dont il dit bien qu’ils ne l’ont pas rendu heureux« .

On retrouve dans ce deuxième volet les thèmes qui lui sont chers: le sexe et la violence. Cette dernière, ici stylisée, a ainsi selon lui « le même impact mais sans le côté sale et l’aspect organique » qu’elle peut compter.

Bien qu’expliquant qu’il recherche plus un certain esthétisme que du réalisme, il déclare apprécié que la bad girl incarnée par Eva Green renvoie l’image d’une « femme qui peut à la fois être séduisante et avoir du pouvoir« .

Il ne prétend pas ici commenter le monde: il est en effet convaincu que, à l’image des personnages qui sont tous de vrais solitaires -qui mènent ici des vies dissolues avant de saisir une opportunité d’accomplir une action afin de devenir un héros- les grandes décisions sont toujours prises dans la solitude et par des gens seuls.

A méditer.

 

Sortie le 17 septembre 2014.

Frank Miller  © Anne-Sophie Rivereau

Frank Miller
© Anne-Sophie Rivereau

Le Festival rend aujourd’hui hommage à Ray Liotta.

Son rôle le plus mythique reste certainement celui dans Les Affranchis. Cet après-midi lors de la conférence de presse il a expliqué qu’il s’agissait pour lui du tournage le plus éprouvant. Sa mère était en effet gravement malade, et est décédée à cette période. Mais pour l’avoir accompagné durant cette période si difficile de sa vie, cela reste paradoxalement sa « plus belle expérience ».

S’il confirme que les gens ont tendance à l’assimiler aux rôles qu’il incarne au cinéma, il dit être « un homme doux qui a plutôt tendance à prendre les coups ».

A la fin de l’année il fêtera son soixantième anniversaire, et se déclare très intéressé par les perspectives nouvelles qu’offrent les nouvelles séries qui concurrencent désormais le cinéma, notamment quant au « confort » qu’elles apportent: ne plus être obligé de se demander sans cesse quel sera le prochain film et quand il surviendra. Enfin, son mot d’ordre: le travail!

Ce soir, c’est Vincent Lindon qui s’est livré au difficile exercice de lui rendre hommage. Il a trouvé comment s’adresser à un aussi grand acteur: avec humour, humilité et auto-dérision.

On le retrouvera samedi soir dans Sin City: j’ai tué pour elle lors de la projection en avant-première du film en clôture du Festival.

Conférence de presse Ray Liotta

Conférence de presse Ray Liotta © Anne-Sophie Rivereau

Hommage de Vincent Lindon à Ray Liotta

Hommage de Vincent Lindon à Ray Liotta                                 © Anne-Sophie Rivereau