Dix ans après son excellente interprétation dans la mini-série HBO « Mildred Pierce » de Todds Haynes, qui lui avait valu un Emmy Award et un Golden Globe, Kate Winslet était de retour en 2021 pour une nouvelle mini-série : « Mare Of Easttown », toujours sur HBO.

Dans ces sept épisodes réalisés par Craig Zobel, l’actrice incarne Mare Sheehan : ex-championne de basketball au lycée, divorcée, jeune grand-mère et détective dans une petite ville de Pennsylvanie. Quand une jeune fille est retrouvée morte dans les bois, Mare va devoir sortir de sa torpeur pour comprendre ce qui a pu se passer, et s’il existe un lien avec des disparitions.

Cette série créée par Brad Ingelsby est un excellent polar : les rebondissements sont multiples, le suspens : total. Mais la richesse de cette production tient également à son intensité dramatique, véritable réflexion sur le poids des tragédies du passé et du cercle familial. Elle a d’ailleurs été décrite par la chaîne comme « l’exploration du côté obscur d’une communauté et l’examen authentique de la façon dont une famille et les tragédies passées peuvent définir notre présent. » Les personnages principaux sont tous mis à mal, poussés dans leurs derniers retranchements, avec parfois des choix impossibles à réaliser.

Kate Winslet y interprète un rôle féminin fort qui masque aussi de nombreuses blessures. L’actrice n’a pas hésité à se mettre en risque en acceptant ce rôle d’anti-héroïne, qu’elle a peaufiné en suivant des policiers dans leur quotidien et en apprenant l’accent local.

Cette série n’est d’ailleurs pas sans rappeler les atmosphères et personnages vus dans les excellentes séries scandinaves « The Killing » et « The Bridge », qui sont également portés par des personnages féminins tourmentés qui évoluent sur une corde raide, luttant sans cesse pour ne pas exploser ou plonger.

Kate Winslet a remporté de nouveau un Emmy Award et un Golden Globe de la Meilleur actrice dans une mini-série pour ce rôle.

Disponible sur OCS depuis le 19 avril 2021, sur Canal + dès le 20 janvier 2022

Faites-vous partie de cette génération qui attendait avec une impatience terrible chaque nouvel épisode à l’époque de la premier diffusion en 1994 ? Ou de la génération qui découvre maintenant cette série pour la première fois de sa jeune existence grâce notamment à Netflix ?

Qui que vous soyez, l’information ne vous aura pas échappé : nos « Friends » sont de retour ! Un épisode spécial réunit en effet les six acteurs principaux de la série, dans lequel ils partageront des anecdotes et souvenirs et retrouveront d’autres acteurs/personnages de la série culte. Des célébrités y sont également invitées parmi lesquelles David Beckham et Lady Gaga.

Cet épisode spécial intitulé Celui où ils se retrouvent (The One Where They Get Back Together) sera mise en ligne sur Salto simultanément à sa diffusion sur HBO Max aux Etats-Unis ce jeudi 27 mai. TF1 a par ailleurs ocnfimé que l’épisode serait « prochainement » diffusé en prime time sur sa chaîne.

L’un des acteurs était présent au Festival du cinéma américain de Deauville il y a dix ans : David Schwimmer, pour le film Trust.

David Schwimmer à Deauville en 2011 © Deauville, on t’aime !

#Salto #TF1 #Friends #Série #Netflix

La nouvelle a fait grand bruit sur les réseaux sociaux quand elle a été révélée par Sarah Jessica Parker : la série culte SEX AND THE CITY va revenir pour une septième saison, 17 ans après son arrêt. Après la déception des deux films en 2008 et 2010, les attentes seront grandes !

On y retrouvera les héroïnes désormais quinquagénaires, toutes… à l’exception de Kim Cattrall (Samantha) qui n’avait jamais caché qu’elle ne retournerait plus dans une éventuelle suite de la série.Vous regardiez la série ? Que pensez-vous d’une suite ? Samantha va-t-elle vous manquer ?

#HBOmax #sexandthecity #serie

Love Life est une série romantique de la plateforme HBO Max, disponible depuis le mois de juillet 2020 sur OCS. Chaque saison suit la vie amoureuse d’un protagoniste. La première porte sur celle de Darby Carter, jeune New-Yorkaise interprétée par Anna Kendrick. Darby travaille dans un musée, vit en colocation avec sa meilleure amie Sarah (Zoë Chao) et son petit-ami Jim. Ils ressemblent au couple parfait tandis que Darby a une vie amoureuse plus compliquée. Dans le pilote elle rencontre Augie. Serait-il enfin la réponse à ses attentes ?

Chaque épisode se concentre sur sa relation avec un personnage en particulier, généralement un petit-ami mais parfois aussi une autre personne de sa vie, notamment sa meilleure amie. Chaque épisode, et ainsi chaque personnage, ont un impact sur sa vie, chacun à sa façon, la faisant grandir et évoluer.

Car si sa recherche amoureuse semble guider sa vie, est-ce vraiment ce que Darby recherche ? Ou sa quête est-elle plus profonde que cela ?

Ce qui n’aurait pu être qu’une énième comédie romantique sur une héroïne attachante vivant à New-York est en fait une excellente série très intelligente. Outre la bonne structure de chaque épisode de trente minutes, et un casting attachant, la richesse de « Love Life » tient surtout à l’évolution du personnage qui est montrée au fil de la saison, appuyée par une voix off présente juste ce qu’il faut, qui analyse les ressentis de l’héroïne avec une étonnante pertinence et une grande finesse psychologique. Anna Kendrick partage avec succès un large panel d’émotions.

J’irais jusqu’à dire que cette série peut agir comme une sorte de révélateur sur certains points, ce qui est d’autant plus rare à une époque où nous avons tendance à surconsommer des programmes comme des paquets de bonbons, plus comme un acte compulsif que comme un moment qui pourrait nous apporter quelque chose d’autre que de simplement passer le temps.

Depuis le 20 décembre 2021 la saison 2 est disponible sur OCS et Amazon Prime. Cette fois c’est un personne principal masculin qui sera à l’honneur : William Jackson Harper (The Good Place) y incarne Marcus, un homme fraîchement divorcé qui se retrouvera de nouveau confronter à l’univers (impitoyable) des rencontres.

#AnnaKendrick # OCS #HBO #LoveLife

Nouvelle mini-série fraichement arrivée sur Netflix, Le jeu de la dame (« A queen’s gambit ») est rapidement passé dans le top des vues sur la plateforme.

Elle relate l’histoire de Beth Harmon à partir de ses neuf ans jusqu’à ses vingt-deux ans. Dans les années 1950, alors que Beth vit seule avec sa mère, un drame va la rendre orpheline. Elle sera alors prise en charge par une structure pour jeune filles, où à l’époque les enfants étaient « canalisés » par une ingestion de tranquillisants.

Les jeunes de son âge sont rarement adoptés, les familles recherchant de préférence de très jeunes enfants. A défaut, Beth se rapprochera d’une camarade, Jolene, et de Monsieur Schaibel, le gardien de l’établissement, qui la formera au jeu d’échecs dans le sous-sol du bâtiment. L’homme réalisera très vite que la jeune fille a un véritable don pour ce jeu et la poussera à progresser.

Beth n’aura de cesse de vouloir se dépasser, véritablement habitée par les pions et leur manœuvre. Finalement adoptée à 15 ans par un couple qui bat de l’aile, Beth s’inscrira à des tournois, avec pour objectif ultime d’affronter un jour le champion du monde Russe. La jeune femme sera à la fois portée et freinée par son addiction tant aux médicaments qu’à l’alcool ensuite, oscillant entre génie et folie.

La question qui vient à l’esprit du spectateur est : l’histoire est-elle inspirée d’un personnage réel ? Beth Harmon a-t-elle vraiment existé ? Au risque de vous décevoir, il s’agit d’un personnage de fiction, crée par l’écrivain Walter Tevis, auteur de « l’Arnacoeur » et « la Couleur de l’argent ». Et si le personnage principal n’a pas existé, l’auteur s’était en revanche inspiré de sa propre expérience, tant de joueur d’échecs, que de dépendant aux anxiolytiques. Le roman publié en 1983 a été adapté en série par l’Américain Scott Frank -à qui l’on doit l’autre très bonne minisérie western « Godless » (avec Michele Dockery et également disponible sur Netlfix)- et Allan Scott (« Priscilla, folle du désert, la comédie musicale »).

« Je l’ai pitché à Netflix en pensant qu’ils ne voudraient jamais adapter un livre sur une petite fille qui joue aux échecs… et immédiatement ils ont dit oui »  

Scott Frank dans Entertainment Weekly

Les créateurs ont sollicité les conseils de grands professionnels du jeu, Bruce Pandolfini et Garry Kasparov. Cela leur a permis de réaliser une série passionnante sur les échecs qui fascinera tant les joueurs avertis que les néophytes. Les livres cités ainsi que les stratégies existent réellement. Ce réalisme et cette précision ne sont pas seuls responsables du succès de la série.

Tous les acteurs incarnent leur personnage avec force et justesse. Outre l’héroïne interprétée par l’actrice argentino-américano-britannique Anya Taylor-Joy (vue dans « Emma », « The Witch » et « Peaky Blinders »), on retrouve également Thomas Brodie-Sangster, le jeune garçon de « Love Actually », qui interprète ici le rôle de Benny Watts, ou encore Harry Melling, cousin d’Harry Potter, dans le rôle de Harry Beltik.

La réalisation est également très travaillée. Les superbes tenus sixties portée avec grande élégance par l’actrice, et la bande originale, transportent avec plaisir dans un univers travaillé reconstituant avec goût les années 1960.

La série compte 7 épisodes d’environ 60 minutes. Aux spectateurs qui espéraient ou s’interrogeaient sur la réalisation d’une saison 2, Netflix a rappelé le sens du terme « mini-série » :

Disponible sur Netflix depuis le 23 octobre 2020

Les femmes commencent à être nombreuses dans l’espace. Après Sandra Bullock dans Gravity et Eva Green plus récemment dans Proxima, c’est au tour d’Hilary Swank d’explorer cette zone à l’occasion de la première expédition sur Mars, dans une série Netflix.

Plus qu’aux prouesses technologiques, la série s’intéresse surtout à la psychologie des personnages. Celle de l’héroïne Emma Green interprétée par l’oscarisée Hilary Swank, crédible en commandant de bord mais qui doit gérer sa son sentiment de culpabilité de laisser derrière elle sa fille adolescente, interprétée par Talitha Bateman, et son mari victime d’une attaque, Josh Charles (vu dans The Good Wife).

Si le film Proxima d’Alice Winocour était majoritairement axé sur le cheminement des personnages avant le départ, Away se déroule en grande majorité dans l’espace. Et les autres personnages qui entourent le commandant ont également tous leurs faiblesses et leurs secrets, dévoilés au fil des épisodes qui font chacun le focus sur l’un d’entre eux : un vétéran russe (Mark Ivanir) qui doute des compétences du commandant, une scientifique chinoise (Vivian Wu), un pilote indien (Ray Panthaki) et un jeune plein de foi (Ato Essandoh, vu en policier dans Elementary). Si l’aspect psychologique fait la richesse de la série, certains épisodes souffrent de grandes longueurs, qui donneraient parfois envie de passer à l’épisode suivant.

Néanmoins l’interprétation de tous les acteurs, excellant chacun dans leur rôle, ainsi que la réussite des effets spéciaux méritent de s’intéresser à cette série. Malheureusement si elle était prévu par ses créateurs Andrew Hinderaker (« Penny Dreadful ») et Jason Katims (« Friday Night Lives ») pour durer, elle ne connaitra pas de saison 2, qui devait se dérouler sur Mars. La série, numéro un du top Netlfix plusieurs jours de suite, a été annulée, probablement à cause du budget.

C.B. Strike est une série télévisée britannique basée sur les romans policiers de J.K. Rowling mais écrits sous le pseudonyme de Robert Galbraith. La série a débutée en 2017 et se compose de trois parties correspondant aux différents ouvrages de l’auteur : The Cuckoos’s Calling, The Silkworm et Career of Evil.

A travers ces sept épisodes nous suivons Cormoran Strike, vétéran de l’armée devenu détective privé à Londres, et évoluant dans un petit bureau contigu à son appartement. Il sera aidé dans ses enquêtes de Robin Ellacott, interprétée par Holliday Grainger (Bel-Ami, the Borgias, Cendrillon).

Le duo avec l’acteur Tom Burke (Les Mousquetaires, Guerre et Paix, Rochester) fonctionne très bien, et l’acteur principal incarne parfaitement le héros de la fameuse auteure de la saga Harry Potter.

Le second tome -et la seconde partie de la série- The Silkworm est moins passionnante et la réalisation, moins plaisante.

C.B. Strike n’en reste pas moins une excellente adaptation et l’on prend plaisir à suivre cette série, dont on attend avec impatience la suite.

Disponible sur OCS

La nouvelle série débarquée en début d’année sur la plateforme avait l’avantage d’être un peu novatrice quant à son thème. Crée par l’ancienne patineuse Samantha Stratton, Spinning Out dévoilait les coulisses du patinage artistique de haut niveau.

Kat Baker (incarnée par Kaya Scodelario) a subi un grave accident lors d’une compétition de patinage. Traumatisée depuis ce moment, elle pensait abandonner sa passion, jusqu’au jour où un entraîneur la repère et lui propose de patiner en couple avec Justin, jeune fils à papa aussi talentueux que séducteur.

Kat lutte en parallèle avec des troubles mentaux hérités de sa mère (interprétée par January Jones).

Cette série avait l’avantage de changer de décor et de thème et l’interprétation et la réalisation étaient tout à fait correctes. Elle a malgré tout été annulée à l’issue de la première saison et ne sera pas reconduite. En même temps, en voyant le dernier épisode, on se dit que son sort était probablement déjà réglé.

Un détective Japonais (Takehiro Hira) est envoyé à Londres pour retrouvé son frère (Yosuke Kubozuka), principal suspect du meurtre du neveu d’un des chef yakuza de Tokyo.

Arrivé sur place, il se fera aidé d’un prostitué anglo-japonais (Will Sharpe) et d’une policière en proie à de nombreuses difficultés personnelles et professionnelles (Kelly Macdonald).

Cette réalisation britannico-japonaise de Joe Barton se déroule dans les deux pays. Ce polar intrigue par son esthétique, son originalité, qui prend le temps d’entrer dans la psyché des personnages. La mélancolie y est autant mise en avant que la violence qui emporte parfois ces êtres égarés entre devoir et sentiments. Les scènes d’action valent largement celles de grands films, et les quelques effets de style intégrés trouvent totalement leur place dans cette création.

Une réalisation aussi ambitieuse et fine ne serait pas possible sans de brillants acteurs. Après son rôle dans la série Boardwalk Empire » nous avions pu redécouvrir Kelly Macdonald dans le film « Puzzle » qui avait été présenté en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

Cette série mérite vraiment d’être vue.

Ne vous fiez pas au titre: la série britannique Bodyguard n’a aucun lien avec le film éponyme, mais a bien battu des records d’audience au Royaume-Uni en 2018.

David Budd, ancien soldat souffrant d’un syndrome post-traumatique, déjoue un attentat alors qu’il prenait le train avec ses enfants. Spécialiste de la protection pour le Metropolitan Police Service de Londres, il se voit assigné à celle de Julia Montague (Keeley Hawes), secrétaire d’Etat de l’Intérieur. Leurs convictions les opposent.

Le succès de la série tient certainement à plusieurs éléments. Elle mêle différents genres, à l’instar de Homeland : politique, espionnage, thriller. La réalisation est rythmée, efficace, allant crescendo au fur et à mesure des épisodes. Si les premiers ne séduisent pas forcément (scènes de sexe sans grand intérêt), l’intrigue se met finalement en place à partir du quatrième. Le suspens devient haletant, et la tension : palpable. La réalisation est servie par un excellent casting : Richard Madden, le célèbre Robb Stark de Game of Thrones, à l’accent écossais rugueux, la classy Keely Hawes ainsi que Gina McKee.

Saison 1 disponible sur Netflix

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