Danny, un producteur de musique londonien branché se rend en Cornouailles pour un enterrement de vie de garçon. Quand son patron et ami lui lance le défi de faire signer un contrat aux pécheurs du coin pour un album de chants de marins, Danny tombe dans le panneau. Bien loin de ses repères citadins, il tente tant bien que mal de gagner la confiance de cet improbable boys band, qui accorde plus d’importance à l’amitié qu’à la célébrité.

Après The Full Monty ou The Singing Club, ce style de films ne créent plus la surprise. Il est également tiré d’une histoire vraie, met en scène un choc des cultures. Néanmoins la bonne humeur, l’humour british, la beauté des paysages de la réalisation de Chirs Foggin parviennent à nous charmer.

En salles le 7 juillet 2022 – 1h52

le Groupe Justice en 2013 au Festival du cinéma américain de Deauville

La sortie du nouvel album de Justin Bieber intitulé « Justice » a crée des remous en France. En effet, quand Justin Bieber a révélé la pochette de son nouvel album, le groupe électro français Justice a aussitôt décelé une certaine ressemblance entre leur logo et la typographie de l’album éponyme du chanteur. C’est surtout sur la lettre « T » du mot, lettre transformée en croix, que leurs regards se sont concentrés. Une marque au stylisme particulier que le duo français a déposée en France en 2008 et dans l’Union européenne en 2014.

La ressemblance est telle que de nombreux fans ont d’ailleurs cru à une collaboration entre le chanteur canadien et le groupe français. Ce dernier l’a donc interpelé immédiatement sur le sujet, ne suscitant aucune réaction de sa part. L’album est depuis sorti, le 19 mars dernier.

Les avocats des Parisiens ont passé la vitesse supérieure et envoyé l’équivalent anglo-saxon d’une lettre de mise en demeure au clan de Justin Bieber. Le magazine Rolling Stone a révélé les éléments suivants de la lettre «Votre utilisation de la marque est illégale. Vous n’avez pas reçu la permission de Justice d’utiliser la marque. De plus, le travail de Bieber n’est en aucun cas affilié à, soutenu par, ou sponsorisé par Justice. Une telle utilisation de la marque est non seulement illégale, mais susceptible de tromper et de confondre les consommateurs». Ce qui est encore plus perturbant est que l’équipe du chanteur canadien aurait contacté le concepteur du logo du groupe français en avril 2020, sans donner suite.

Source : Le Figaro le 23/03/2021

Projection en avant-première lors du Festival

La nouvelle réalisation de Gurinder Chadah, réalisatrice de « Joue la comme Beckham » et « Le Dernier Vice Roi des Indes », a été saluée par une standing ovation à l’issue de sa projection en avant-première au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

Fin des années 1980 dans une Angletterre en pleine crise politique et économique sous la Dame de fer, Javed, adolescent d’origine pakistanaise, se réfugie dans l’écriture pour échapper au racisme ambiant et au destin que son père, très conservateur, imagine pour lui.  Sa vie va être bouleversée le jour où l’un de ses camarades lui fait découvrir l’univers de Bruce Springsteen. Touché par les paroles du « Boss » qui semblent décrire tout ce qu’il vit, Javed va être animé d’un nouvel élan.


Ce film est inspiré d’une histoire vraie, objet du livre « Greetings from Bury Park », récit autobiographique du journaliste Sarfraz Manzoor, passionné par Bruce Springsteen. La réalisatrice, présente à Deauville, a expliqué avant la projection les débuts de ce film : alors qu’elle était avec l’auteur à la projection d’un documentaire sur Bruce Springsteen, ils ont rencontré le chanteur, et lui ont demandé en personne si elle pouvait adapter le livre en film. Le chanteur a donné immédiatement son accord.

Elle a choisi pour le rôle principal Viveik Kalra, dont c’est le premier film et qui transforme parfaitement l’effet.

Dans ce feel good movie la réalisatrice parvient à aborder la situation en Angleterre à cette époque sur fond de tubes de Bruce Springsteen. Néanmoins elle semble n’avoir pas su choisir entre comédie musicale et comédie dramatique, créant un léger déséquilibre entre les deux moitiés du film et des longueurs dans la première partie.

Heureusement, la bonne humeur l’emporte à la fin.

Projection en avant-première du nouveau film de Michael Radford, A MUSIC OF SILENCE avec Antonio Banderas, en la présence de l’acteur
Michael Radford salue l’humilité et le talent de l’acteur, qui lui a remercié la France d’aimer autant le cinéma.
Un très beau biopic sur Andrea Bocelli, Banderas dans le rôle du Maestro qui le mènera vers le succès

Le réalisateur John Carney (Once, New York Melody) revient ici avec de nouveau un très beau film consacré à la musique, et inspiré cette fois de sa vie personnelle.

1980, Dublin: Conor, adolescent au sein d’une famille qui se déchire, va proposer à la belle Raphina (Lucy Boynton) de tourner dans le prochain clip de son groupe…qui n’existe pas.  Aidé de camarades et de son grand frère, il va trouver l’inspiration pour écrire, composer et définir le style qui leur sera propre.

Tout aussi bien réalisé que New York Melody, ce nouveau film vous portera sur sa musique. On est touché par l’excellent jeu des acteurs Ferdia Walsh-Peelo (Conor) et Lucy Boynton (découverte dans Miss Potter) qui parviennent (presque) à faire oublier le look des années 1980 !

A la fin de la projection au CID, standing ovation ! Cela n’est pas sans rappeler l’accueil réservé à Whiplash, lui aussi projeté en compétition il y a deux ans, et récompensé par le jury à Deauville, puis aux Oscars.

Un seul bémol ici, la fin. On regrettera la dernière scène, pas vraiment à la hauteur du film.

En salles le 26 octobre

Sin-Dee (Rella) est un jeune prostitué transsexuel qui sort de prison la veille de Noël. Elle apprend que son mac et copain, Flechter, serait avec une nouvelle fille. Elle va partir à sa recherche dans Los Angeles.

Cette comédie dramatique aborde un sujet compliqué avec beaucoup d’humour; très bien rythmée, elle est portée par une excellente bande originale et de belles interprétations. Seul bémol: les scènes trash qui n’étaient pas utiles.

Le film a reçu le Prix du Jury.

 

Le réalisateur Trey Edward Shults reçoit le Prix de la Critique

L'équipe de "Whiplash" reçoit le Grand Prix © Anne-Sophie Rivereau

L’équipe de « Whiplash » reçoit le Grand Prix
© Anne-Sophie Rivereau

Cette après-midi était projeté un film en compétition. Ou plutôt LE film.

Andrew (l’éblouissant Miles Teller: That Awkward Moment, Divergente), jeune homme de dix-neuf ans, rêve de devenir l’un des plus grands batteurs de jazz. Pour parvenir à ses fins, il mettra tout en oeuvre, sous la direction d’un professeur (J.K. Simmons) des plus exigeants et extrêmement difficile à contenter.

Le film parle de musique bien sûr, d’autant plus que le réalisateur, l’acteur principal et le producteur sont tous trois musiciens, indépendamment les uns des autres. L’amour de la musique les a réunit au sein de ce projet.

Et pourtant, il y a des résurgences de Full Metal Jacket. L’autre thème abordé est en effet celui du dépassement de soi, de ce qu’on l’on est prêt à supporter pour toucher du doigt son rêve. Le talent est-il inné? Ou peut-on parvenir à ses fins à la seule force du travail? Ces thèmes sont également l’occasion de remettre en question le système éducatif américain, jugé par le réalisateur franco-américain comme laxiste pour les jeunes et bien trop punitive pour les adultes. Ainsi le mythe de l’éternel « good job » américain s’effondre.

Ce film a été tourné en dix-neuf jours. On peine à le croire. Cependant, les producteurs, ne croyant pas à l’intérêt suscité par un film sur le jazz, ont demandé au réalisateur Damien Chazell de faire tout d’abord un court-métrage, qui a d’ailleurs obtenu le Prix du Jury au Festival de Sundance 2013.

Ici, pas d’effet spéciaux. Uniquement de la musique et du grand art. Que vous soyiez vous-mêmes musiciens ou simple profane, vous serez conquis. Ce film est stupéfiant, juste fabuleux.

Il sortira le 24 décembre 2014, et fera ainsi un très beau cadeau au cinéma.

Damien Chazelle, réalisateur de "Whiplash" © Anne-Sophie Rivereau

Damien Chazelle, réalisateur de « Whiplash »                              © Anne-Sophie Rivereau

Miles Teller, l'interprète principal de "Whiplash"  © Anne-Sophie Rivereau

Miles Teller, l’interprète principal de « Whiplash »                     © Anne-Sophie Rivereau