Dans le village de Bord-de-Mer (oui c’est son nom), Judy et son mari Punch (Damon Herriman) créent de fabuleux spectacles de marionnettes. S’il est persuadé d’être le meilleur marionnettiste de sa génération, le spectateur comprend bien vite que c’est sa « douce et talentueuse femme » (Mia Wasikowska) qui possède le véritable talent.

Alors qu’elle lui confie une heure la surveillance de leur bébé, un drame va survenir, modifiant leur vie à tout jamais.

Dès la première image, et la première note de la bande originale, la réalisatrice Mirrah Foulkes nous transporte dans un univers onirique et fantasque proche du conte, où les scènes les plus absurdes -et parfois les plus atroces- deviennent drôles.

L’héroïne trouvera refuge parmi une bande d’hérétiques, gens mis au ban de la société dans ce XVIIeme siècle où une femme peut être lapidée pour sorcellerie pour avoir regarder la lune trop longtemps.

Dans cet univers très théâtrale, tant dans le thème que dans la mise en scène, le thème principal abordé est notre monde d’aujourd’hui dans lequel nous avons tendance a juger si vite les gens sur des apparences.

Cet « ovni » était également présenté au Festival de Sundance.

A découvrir

Série créée en 2008, In Treatment suit un psychothérapeute dans ses séances d’analyses. Chaque saison suit en moyenne quatre patients; chaque DVD correspond à une semaine, chaque épisode à une séance d’environ 30 minutes.

Le format novateur et l’intelligence et la finesse de la réalisation sont servis par un excellent casting: Gabrielle Byrne dans le rôle principal, et à ses côtés, de grands acteurs, connus ou en devenir à l’époque: Dianne Wiest, Blair Underwood (Sex & the city, Blue Blood…) Mia Wasikowska qui interprétait ici un de ses premiers rôles, Josh Charles et Melissa George (vus tous deux dans The Good Wife récemment), Embeth Davidtz (Le Journal de Bridget Jones); autant d’acteurs dont les noms ne sont pas toujours connus, mais dont le visage vous est familier.

A voir !

La réalisatrice Sophie Barthes, franco-américaine, a eu pleinement conscience de s’attaquer à un monument quand elle a reçu le scénario. Le roman de Flaubert a en effet déjà été adapté au cinéma par Chabrol et Minelli, pour ne citer qu’eux. Elle explique que c’est d’ailleurs pour éviter de trop se mesurer à ces Grands qu’elle a choisi de tourner le film en anglais, tout en insérant quelques répliques en français. Elle souhaitait également permettre une plus grande distribution aux États-Unis.

Elle est parvenue à éviter l’écueil d’une surperproduction hollywoodienne. Subtilité et délicatesse semblent avoir été ses maîtres mots. Le casting est impressionnant: Mia Wasikowska interprète Emma avec une juste dose de modernité. On retrouve également Rhys Evans dans le rôle du commerçant Lheureux, Ezra Miller en clerc de notaire et…. Laura Carmichael (Lady Edith dans Downtown Abbey) en servante d’Emma.

Ont collaboré à ce film le compositeur Evgeni Galperine et la costumière Valérie Ronchoux. Cette dernière a expliqué que les tenues splendides « racontent chacune une histoire et traduisent un état psychologique, devenant ainsi un élément de dramaturgie à part entière ».

Le tournage a eu lieu non pas en Normandie mais dans le Perche, qui offre de magnifiques lumières et une architecture minérale, « métaphore de son état d’esprit ».