Après l’adaptation de la Délicatesse en 2011, les frères Stéphane et David Foenkinos ont cette fois choisi de s’atteler à la réalisation d’un film à sketches pour présenter les différentes formes que peut revêtir l’intimité d’un couple et les fantasmes qui s’y expriment. Vous y découvrirez peut-être les termes qui désignent certains d’entre eux, tels que la sorophilie, comprendre être attiré par la soeur de sa conjointe) ou l’hypophilie (trouver son plaisir dans l’abstinence).

Les réalisateurs se sont inspirés du format très utilisé par les réalisateurs italiens dans les années 1960, notamment Dino Risi, qui développaient un thème en plusieurs petits courts-métrages constituant un long-métrage.

Ici les saynètes sont inégales, l’humour parfois lourd, mais le casting sauve l’expérience : Karine Viard en maîtresse exhibitionniste, Denis Podalydès, Monica Bellucci, Carole Bouquet.

Sortie en salles le 18 août 2021

L’équipe du film à la première au #Deauville2020 © Deauville, on t’aime!

Alexandre (Denis Podalydès), chô­meur déclas­sé, a deux mois pour prou­ver à sa femme (Vanessa Paradis) partie en mission dans un sous-marin qu’il peut s’oc­cu­per de ses deux jeunes enfants, retrouver un travail et être auto­nome finan­ciè­re­ment. Pro­blème : The Box, la start-up très friend­ly qui veut l’embaucher à l’es­sai a pour dogme : « Pas d’en­fant ! », et Séve­rine (Sandrine Kiberlain) sa future supé­rieure, est une « tueuse » au carac­tère autoritaire et impulsif. Pour obte­nir ce poste, Alexandre va donc men­tir… La ren­contre avec Arcim­bol­do (Bruno Podalydès), qui multiplie les petits bou­lots sur applis, lui permettra-t-elle de relever tous ces défis ?

Bruno Poladylès signe ici une comédie à pleurer de rire sur l’uberisation de notre société, moquant les utilisations d’acronymes et de jargon franco-anglais dans les entreprises. Le film est particulièrement d’actualité et fera écho pour beaucoup à des situations vécus pendant les confinements notamment ces fameuses visio-conférences qui se sont multipliées, parfois dans des conditions rocambolesques pour certains, notamment ceux avec enfants à gérer en simultané.

Le film aborde aussi le thème des apparences : la femme d’affaires impitoyable qui cache un secret, la start up qui se prétend une entreprise cool et qui pourtant impose tout autant voire plus de règles à ses employés que les autres sociétés.

Seul petit bémol : la fin qui perd le rythme avec les deux dernières scènes inutiles. Cela n’empêche pas de se régaler de l’humour et de l’interprétation de tous les acteurs notamment parmi lesquelles celle du magicien Yann Frisch, totalement désopilant.

UGC Dis­tri­bu­tion – 1h32 –