Présenté au Festival du Cinéma Américain de Deauville en compétition, Port Authority est reparti sans prix, mais sortira en salles le 25 septembre. L’occasion de découvrir le voguing , et Leyna Bloom, danseuse et mannequin.

Paul, jeune garçon blanc venu de Pittsburgh à New-York pour s’installer chez sa demi-sœur, va se retrouver à la rue. Recueilli et aidé par Lee, il s’installe dans un foyer pour sans-abri.

Il fait la rencontre de danseurs noirs et queer de Harlem, adeptes du « voguing ». Parmi eux, la superbe Wye, dont Paul va s’éprendre.

Danielle Lessovitz signe ici sa première réalisation, après avoir collaboré sur le scénario de « Mobile Homes » récompensé au Festival de Cabourg en 2017. « Port Authority » est produit par Martin Scorsese. Le titre évoque tant le terminal principal de bus de New-York, symbole des rencontres et mixités, qu’un lieu de rassemblement de la communauté LGBT.

Si ce premier long métrage ne nous transporte pas autant qu’il l’aurait pu, il n’en demeure pas moins une belle première réalisation, très bien interprété par les deux acteurs Fionn Whitehead et Leyna Bloom.

Loïe Fuller (incarnée par Soko) était une danseuse américaine du XIXème siècle, connue pour ses immenses voiles de soie qu’elle faisait tournoyer en cachant dans son costume des tiges de bambou. Elle a crée un style de danse unique, mis en valeur par un éclairage très recherché. Ses tableaux lui ont valu l’admiration de ses contemporains parmi lesquels Lautrec, Debussy, Mallarmé qui l’appelaient « fée lumière ». D’abord copiée par une de ses connaissances, elle sera la première à s’interroger sur le droit à la propriété intellectuelle sur des mouvements de danse. Développant par la suite de véritable tableaux avec de jeunes danseuses, elle fera alors la rencontre d’Isadora Duncan (Lily-Rose Depp), jeune danseuse talentueuse et séductrice qui dépassera rapidement le maître.

Stéphanie Di Gusto, jeune réalisatrice, parvient à montrer magnifiquement la passion  ainsi que le travail acharné de Loïe Fuller, qui développa son art au péril de sa vie. Si l’on a beaucoup parlé de Lily-Rose Depp, il faut rendre avant tout hommage à l’interprétation de Soko qui porte ce film.

Le film a été présenté au Festival de Cannes, aux Journées Romantiques de Cobourg, fût nommée aux Oscars et aux Césars où il fût finalement récompensé pour ses costumes.

Nommé directeur de la danse en novembre 2014 à l’Opéra de Paris, Benjamin Millepied apporte avec intelligente et finesse son regard jeune et moderne à cette institution.

Il a choisi 37 danseurs du corps de ballet pour sa création « Clear, Loud, Bright, Forward ».

Le documentaire réalisé en 2015 par Thierry Demaizière et Alban Teurlay présente l’intégralité du processus créatif, ainsi que la préparation des danseurs, des costumes, de la musique.

Un très beau travail de montage permet de sublimer les images et la réalisation de ce documentaire qui est certainement l’un des plus beaux sur le sujet.