Cette après-midi était projeté un film en compétition. Ou plutôt LE film.
Andrew (l’éblouissant Miles Teller: That Awkward Moment, Divergente), jeune homme de dix-neuf ans, rêve de devenir l’un des plus grands batteurs de jazz. Pour parvenir à ses fins, il mettra tout en oeuvre, sous la direction d’un professeur (J.K. Simmons) des plus exigeants et extrêmement difficile à contenter.
Le film parle de musique bien sûr, d’autant plus que le réalisateur, l’acteur principal et le producteur sont tous trois musiciens, indépendamment les uns des autres. L’amour de la musique les a réunit au sein de ce projet.
Et pourtant, il y a des résurgences de Full Metal Jacket. L’autre thème abordé est en effet celui du dépassement de soi, de ce qu’on l’on est prêt à supporter pour toucher du doigt son rêve. Le talent est-il inné? Ou peut-on parvenir à ses fins à la seule force du travail? Ces thèmes sont également l’occasion de remettre en question le système éducatif américain, jugé par le réalisateur franco-américain comme laxiste pour les jeunes et bien trop punitive pour les adultes. Ainsi le mythe de l’éternel « good job » américain s’effondre.
Ce film a été tourné en dix-neuf jours. On peine à le croire. Cependant, les producteurs, ne croyant pas à l’intérêt suscité par un film sur le jazz, ont demandé au réalisateur Damien Chazell de faire tout d’abord un court-métrage, qui a d’ailleurs obtenu le Prix du Jury au Festival de Sundance 2013.
Ici, pas d’effet spéciaux. Uniquement de la musique et du grand art. Que vous soyiez vous-mêmes musiciens ou simple profane, vous serez conquis. Ce film est stupéfiant, juste fabuleux.
Il sortira le 24 décembre 2014, et fera ainsi un très beau cadeau au cinéma.