Woody Allen a choisi les Années Folles comme cadre de son dernier film: le jeune Bobby (Jesse Eisenberg) souhaite quitter son New-York natal pour faire carrière à Hollywood. Il sollicite son oncle (Steve Carell), grand producteur connu de toutes les célébrités qui lui propose un petit boulot de coursier dans sa société, sans négliger pour autant de l’inviter à tous ses événements mondains. Il lui présente également l’une de ses secrétaires, Veronica (Kristen Stewart) afin qu’elle lui fasse découvrir la ville. Bobby va tomber amoureux au premier regard de cette jeune femme qui elle voit déjà quelqu’un d’autre…
Ce film est un peu différent de ses dernières réalisations: le réalisateur n’apparaît pas dedans, mais a choisi Jesse Eisenberg pour interpréter le rôle qu’il se serait probablement attribué il y a quelques dizaines d’années. Et cela fonctionne car le jeune acteur ne tente pas comme d’autres de « faire » du Woody Allen. Il s’approprie le style et le rythme en les faisant siens.
Café Society saura ainsi plaire aux plus réticents à son style de cinéma. Il décevra peut-être ses inconditionnels, car plus sobre que ses réalisations habituelles. On ne retrouve pas de façon évidente la patte du maître, mais le film n’en est pas moins réussi: bien réalisé, il allie humour et délicatesse.