Ils se sont rencontrés pendant une soirée d’été et revivent à présent, au gré de leurs souvenirs réciproques, leur histoire d’amour qui a suivi ce coup de foudre. Elle (interprétée par Linda Caridi) et Lui (interprété par Luca Marinelli) revivent ces moments à travers leur propre prisme, tantôt enjolivant les moments partagés, tantôt modifiant la réalité. Les différentes temporalités se mélangent et le réalisateur-auteur franco-italien Valerio Mieli plonge le spectateur dans un bain sensuel, un cinéma magnifique et d’une très grande émotion. Il avait été reçu en 2010 le Ruban d’argent du meilleur nouveau réalisateur pour « Dix hivers à Venise ».

Si tous les acteurs servent le scénario de Valerio Mieli, il faut particulièrement souligné l’interprétation de Luca Marinelli qui est prodigieux. Un acteur italien digne des plus belles années de ce cinéma. ténébreux et juste, il crève véritablement l’écran.

On peut le retrouver de nouveau dans le premier rôle du nouveau film de Petro Marcello, « Martin Eden », adapté de l’œuvre de Jack London et qui a valu à l’acteur la Coupe Volpi de la meilleur interprétation masculine à la Mostra de Venise 2019.

« Ricordi? » était présenté au dernier Festival du Film de Cabourg les Journées Romantiques.

Nicolas Barreau est un auteur franco-allemand qui a fait le choix d’écrire ses romans dans la langue de Goethe… mais ses intrigues se déroulent toujours dans un Paris auquel il rend chaque fois un bel hommage.

Dans ce premier livre de l’auteur, la douceur et l’amour étaient déjà au rendez-vous: Aurélie, jeune propriétaire d’un restaurant, en plein désespoir, va découvrir au fond d’une libraire un livre qui parle d’une héroïne qui lui ressemble étrangement. Elle va décider d’entrer par tous les moyens en contact avec l’auteur anglais de ce roman, mais sera obligée pour cela de faire face à son éditeur…

Nicolas Barreau parvient à des histoires pleines de romantismes dans le Paris d’aujourd’hui, dont il semble pourtant désespérément absent.

Si vous succombez au plaisir de ce livre, vous aimerez son dernier roman, Tu me trouveras au bout du monde, publié aux Editions Héloïse d’Ormesson.

330 pages – Le Livre de Poche – 7,10 €

L’auteure d’Indian Palace, adapté au cinéma, décline ici le même concept mais à cette fois choisi  comme cadre la campagne anglaise, moins exotique, quoique…

Là encore, il s’agit de personnages solitaires, en pleine dérive affective, qui vont se rencontrer grâce à Russel, acteur retraité. Ce sexagenaire londonien va hériter d’une amie un vieux bed and breakfast en pleine campagne. Pour le remplir, il a l’idée de proposer des séminaires aux célibataires de tous âges.

Une charmante galerie de portraits, dans un environnement very british.

333 pages – City Editions – 19,50 €

Marie Darrieussecq, c’est tout d’abord un style. Un peu sec, mais très travaillé. Un style que l’on aime ou que l’on déteste.

Après Clèves, l’auteure signe ici le récit d’une actrice Française et blanche qui tombe amoureuse d’un acteur Noir Américain. Séduction en franco-anglais, univers du cinéma, voyage en Afrique, tournage… Des situations qui deviennent parfois très improbables, mais ce récit nous fait avant tout voyager dans une histoire d’amour, de ses débuts à son aboutissement.

Une petite phrase qui me semble renfermer l’essence de ce roman:

« Solange. Il avait dit son prénom […] Cétait la première fois. Quand il n’usait pas du « hey » il l’appelait « Sugar » ou « babe », de jolis noms canailles, toujours en anglais. Mais: Solange. C’était une preuve, sinon d’amour, du moins d’attention. »

 

312 pages – Editions P.O.L – 18€

Il faut beaucoup aimer les hommes